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vendredi 3 juin 2011

Une specialiste explique : "Pourquoi les femmes deviennent infidèles ?"


Societe | Mots Clés: Sexe
L'infidélité féminine est-elle moins bien acceptée ? 
Quand dans une entreprise, deux personnes mariées sortent ensemble, c'est surtout la femme qui est regardée d'un mauvais œil. Des idées fausses perdurent selon lesquelles un homme a plus de besoins sexuels, un tempérament plus infidèle... En réalité, une sexualité puissante est valorisée chez un homme, moins chez une femme. Et puis l'éducation des petites filles est plus axée sur les changements de leur corps que sur leur plaisir.
Selon vous, où commence l'infidélité ? 
Etre infidèle, c'est coucher avec quelqu'un d'autre. Le fantasme, quoi qu'on en pense, n'est pas de l'infidélité. En revanche, certains hommes considèrent par exemple que coucher avec une prostituée n'est pas une infidélité...
Les gens auraient-ils tendance à se construire de petits arrangements ? 
Oh oui ! Souvent dans ces affaires on joue avec les mots parce qu'il y a une certaine moralité de la fidélité qui règne. L'idéal de fidélité demeure. Alors on s'arrange avec soi-même, ce qui entraîne parfois une comptabilité particulière. Par exemple, certaines femmes oublient facilement une incartade survenue après une soirée très arrosée... De même, le sentiment d'infidélité varie en fonction du baromètre du couple. Ainsi le sentiment d'infidélité s'aiguise quand la relation conjugale redevient forte, tandis qu'il recule si le couple est en froid.
Comment l'infidélité vient-elle aux femmes ? 
Les femmes ont besoin d'être reconnues et regardées comme des femmes. Lorsque cette dimension est absente du couple, il y a danger. Un homme qui vous regarde comme une femme, c'est irrésistible. Pour une femme, c'est insupportable de ne pas être désirée.
Qu'y a-t-il à l'origine de l'infidélité ? 
L'infidélité révèle souvent soit une crise conjugale, soit une crise existentielle. Dans le premier cas, l'adultère est une sorte de passage d'un conjoint à un autre, un changement d'amour. Dans le second, l'infidélité révèle juste une envie d'ailleurs, et non un désamour du conjoint.
N'y a-t-il pas un paradoxe entre l'idéal de fidélité des couples et une injonction très forte à l'épanouissement personnel ? 
Oui, c'est vrai. Au nom de l'épanouissement de soi, on se sent autorisé à trahir un contrat de fidélité établi. C'est le soi au détriment du nous, comme s'il y avait un " vrai soi ". Il me semble de c'est un leurre car nous sommes des animaux sociaux, conjugaux, qui nous construisons aussi dans la contrainte. On banalise trop l'acte sexuel, comme si c'était très léger, sans incidences. En fait, il n'est pas si anodin parce qu'on a besoin d'amour. 

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