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dimanche 28 août 2011

photos: ndogou chez Balla Gaye 2 avec per bu khar


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A côté de sa hargne dans l'arène et ses coups de poing, Balla Gaye 2 sait aussi faire des largesses à ses invités. Un «ndogou» (rupture du jeûne) chez lui, a permis de découvrir toute l'étendue de sa générosité.
Même si le lutteur n'a pas de combat, l'affluence est toujours importante devant sa maison, une grande bâtisse blanche en R+2, entièrement carrelée et sise à Golf Sud, Guédiawaye. La grosse cylindrée de marque Infinity stationnée à l'entrée, indique la présence de Balla Gaye sur les lieux. C'est sans doute ce qui attire tout ce monde, composé en majorité d'enfants, dont certains portent des tee-shirts à son effigie. Pour contenir cette masse, deux jeunes font office de gardiens. Pointés à l'entrée, ils vérifient l'identité des visiteurs et chassent aussitôt les curieux qui s'aventurent à s'approcher de la porte. Pendant ce temps, un homme d'une cinquantaine d'années et une vieille femme profitent de cette ambiance pour se faire de l'argent. L'un, avec un instrument de musique, accule les visiteurs avec des louanges improvisées, tandis que l'autre exerce sur les visiteurs un marquage à la culotte, en vue d'obtenir d'eux une pièce de monnaie. A l'intérieur de la maison, l'ambiance est plus calme. Seuls quelques gaillards qui occupent une chambre donnant sur la cour, sont visibles, ainsi qu'une jeune dame qui s'occupe des travaux ménagers. Les pieds nus, un survêtement et une culotte qui lui arrive jusqu'aux genoux, «Sa Thiès» sort brusquement de la chambre qu'il occupe avec ses copains pour se diriger vers une autre qui fait face, celle de sa mère. Le maître des lieux ne fera son apparition qu'une vingtaine de minutes après. Vêtu d'un tee-shirt gris et d'un jean délavé, le cure-dents en évidence, Balla Gaye 2 descend les escaliers pour s'engouffrer lui aussi dans la chambre de sa mère, la main remplie de pièces de monnaie. En quelques secondes, la cour est remplie de monde. Après les salamalecs habituels, les équipes de L'Observateur et de la Tfm sont invitées par le lutteur à monter au premier étage. Là, une grande photo du défunt khalife général des mourides, Serigne Saliou Mbacké, accueille le visiteur. Au fond, un autre grand poster du lutteur est visible. Au bout d'une demi-heure, tout ce beau monde prend la direction de la cité Alioune Sow pour un tournage avec «Per Bu xar», vers 18h. Un pur moment de folie entre le lutteur et le comédien devant les habitants de la cité. Mais avec des «stop ! On recommence» et les «cris d'humeur» du comédien à n'en plus finir, le tournage ne prendra fin qu'à l'heure de la rupture du jeûne. 
Après cette séance, cap de nouveau chez Balla Gaye 2 pour un «ndogou» des plus conviviaux. En sa qualité de maîtresse des lieux, Bouri Bathily Sakho s'occupe de l'organisation. Des va-et-vient entre la cuisine et la table installée au milieu du pré salon, elle apporte tout le nécessaire pour les invités de son man. Lequel, très souriant et décontracté, sert lui-même à manger à ces derniers. Il quitte son fauteuil pour aller chercher les sachets de lait et le sucre, en lançant au passage à son épouse : «Bouri, apporte de l'eau chaude.» Au grand bonheur des équipes de L'Obs et de la Tfm qui se sont bien gavés. Au point que le cadreur de la télé, Mass, a cru perdre son appareil photo numérique qu'il avait négligemment laissé dans la voiture. Une vraie «Téranga» qu'ils risquent de ne pas oublier de sitôt. Balla Gaye ne sait donc pas que donner des coups de poing. 

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