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jeudi 26 mai 2011

une dakaroise voit sa photo circuler partout sur internet comme étant Nafissatou Diallo


International Adja diallo,DskInternet

Sa photo fait le tour du monde depuis le 18 mai dernier. Mais Adja Diallo, une séduisante jeune étudiante sénégalaise de 23 ans, n’est pas Nafissatou Diallo, victime présumée de DSK. Ses avocats vont porter plainte contre tous les médias qui ont détourné son image Facebook dans le monde entier.
Un magnifique sourire, une chemise à carreaux rose, blanc et noirs, la raie sur le côté. La photo d’Adja Diallo a fait le tour du monde en étant présentée comme le portrait de Nafissatou Diallo, la victime présumée de DSK à New-York.
Depuis qu’une amie de son lycée à Dakar lui a téléphoné pour lui annoncer que sa photo faisait le tour du web associé à l’affaire Dominique Strauss-Kahn, Adja Diallo ne dort plus et est suivie par un psychologue. Mercredi, elle n’a pas eu le cœur à se présenter à un examen où elle s’apprête à passer sa licence à l’université. Le regard las, les yeux tristes, Adja raconte l’enfer qu’elle traverse depuis maintenant près de quinze jours. « On m’appelle de partout », dit-elle, la voix lasse. Elle ne s’explique pas comment la photo de son profil Facebook a pu être piraté. En effet, elle ne porte pas le même prénom que Nafissatou Diallo, la femme la plus traquée au monde en ce moment.
« Avec son image détournée, on a voulu notamment corroborer la thèse de l’agression sexuelle dans de nombreux médias et on la présente comme étant atteinte du sida », tonne son avocat, Me Ametti Samba. « Toutes les pages qui ont reproduit l’image de ma cliente sur la Toile, notamment sur Google, ont été imprimées et certifiées par un huissier ». Son collègue, Me El Hadj Diouf poursuit : « Nous allons poursuivre tous les médias qui ont recueilli et publié cette image et intenté des actions judiciaires, autant au Sénégal qu’en France, aux Etats-Unis ou partout ailleurs pour usage de faux, diffamation et atteinte aux droits à l’image ». Il ne semble pas effrayé par l’ampleur de la tâche ni les frais conséquents qu’exigeront des centaines de procédures dans autant d’endroits dispersés à travers la monde : « La justice n’a pas de prix », répète-t-il, précisant qu’il assumera personnellement le financement de cette gigantesque entreprise judiciaire. Affaire à suivre donc.

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